Le petit "clac" entendu lors de l'appareillage de Korfos le 23 juillet, (voir le billet "Meltem, moi non plus") n'était pas tout à fait anodin, bien qu'aucun symptôme de défaillance ne soit perceptible. Lors de l'escale suivante, l'élimination en plongée des morceaux de polypropylène qui étaient restés accrochés dans le sail-drive, semblait avoir réglé le problème.

le coupable

Mais ce petit bout de pêcheur, qui s'était pris dans l'hélice au ralenti juste après le démouillage, y est resté partiellement jusqu'à la fin de la croisière, coincé à l'intérieur de l'anode de l'embase.

sail drive démonté

Lors de la mise à terre à Port Leucate, une petite fuite d'huile sur l'embase du sail-drive a attiré mon attention. Une fois l'hélice et l'anode démontées cet horrible détritus caché dans l'intérieur de l'anode contre le roulement, présent depuis presque trois mois et quasiment vitrifié, est apparu et a pu être extrait. Il n'entravait en rien les mouvements de l'hélice, parfaitement libre, mais après démontage des joints, des roulements, de l'entretoise et de l'arbre, toutes ces belles pièces étaient marquées au point de devoir les changer.

arbre limé

entretoise fatiguée

C'est incroyable qu'un simple bout de filin puisse user et même usiner des pièces mécaniques en inox sans entraver leur mouvement ! Bilan, un arbre d'hélice, une entretoise, deux roulements, deux joints spi à remplacer, le tout pour près de 1000 € quand même.

joints spi bousillés

Moralité: attention à ces putains de bouts de pêcheurs qui traînent autour de leurs petites bouées car ils flottent !