Mercredi 27 mai :

départ à 5h20 de Gallipoli, 15 à 20 noeuds de vent sont prévus en plein dans l'axe de notre trajet, pour la fin de la matinée et l'après midi, avec mer forte l'après midi. Je me lève donc tôt, pour éviter ces mauvaises conditions.

Un grand dauphin nous dit au revoir, juste devant Gallipoli, sous les yeux indifférents (ou hostiles ?) d'un pêcheur qui relève son filet.

Le vent est dans notre nez, comme prévu, tout le long du trajet, mais ne monte pas au dessus de 11 noeuds. Nous arrivons à 11h30 à Santa Maria di Leuca. Je réveille clément pour l'arrivée au port. La marina est bien chère pour les services offerts. C'est presque un passage obligé sur le trajet vers Corfou, ils doivent en profiter un peu. La ville est une station balnéaire, pour l'instant presque déserte, avec des grandes villas entourées de jardins. Par rapport à Garribaldi et Castella, c'est désert.

Baignade pour l'après midi, puis ascension de l'escalier mussolinien qui monte jusqu'au phare du cap de Santa Maria di Leuca.

P1020864.JPG

Le port vu du haut de l'escalier.

L'internet point est dans un des hôtels du bord de mer. C'est une borne métallique avec souris à boule mécanique et touches de clavier pour doigts de terminator : il faut appuyer fort sur les touches. J'arrive tout juste à récupérer la météo.

Jeudi 28 mai :

Ciao l'Italia, départ 6h00 pour profiter du vent qui soufle au près par une mer bien formée. 10 noeuds de vent de traverset nous filons à 5 noeuds et demi, malgré les vagues.

P1020866.JPG

le phare de Santa Maria di Leuca.

4 lignes à l'eau, malgré l'avis de Clément qui m'a conseillé hier soir d 'arrêter le régime 100 % thon. Mais c'est trop dur, c'est la dernière occasion d'en prendre un sur le voyage aller. Le vent tombe à 10h30 et nous reprenons une petite risée Yanmar. Clément prend son quart et je vais me reposer... 11 heures, alerte sur le pont, le gros moulinet se sifle en se dévidant. Arrêt du bateau, remontée des lignes, remontée du thon, découpe, nettoyage du bateau... la routine ! Nous avons encore du thon pour une semaine. Clément pense qu'il doit y avoir vraiment beaucoup de thon en méditérannée pour que j'en attrape autant. Comment interpréter cela ?

P1020870.JPG

dernier thon suicidaire du voyage aller.

Le vent s'est relevé, il soufle à 15 noeuds par le travers, et avec cette mer formée, le pilote travaille trop. Je ménage la nouvelle batterie. Je prends un ris et trois tour dans le génois. Ulysse file encore à 6,5 Noeuds, l'envie de rentrere au pays ? Nous hissons le pavillon grec en vue de de l'île de Nisos Othonoi. Vent du Sud, nous allons à Liki, mouillage au Nord. C'est une immense baie, un seul bateau au mouillage. Pas de maison. La forêt de cyprès qui couvre le versant nord ressemble à une forêt de sapin. Clément trouve que cela ressemble à l'île de Jurassic Park.

P1020876.JPG

l'île de Nisos Othonoi, mouillagede Liki

Après un petit bain, nous mettons l'annexe à l'eau et marchons vers le col sur le seul chemin qui dessert la baie.

P1020879.JPG

montee vers le col.

Nous montons jusqu'à un col d'où nous pouvons apercevoir l'autre versant. Je n'ai encore jamais vu une forêt de cyprès comme celle là.

P1020884.JPG

forêt de cyprès

P1020894.JPG

Des forêts d'oliviers très hauts remplacent quelquefois les cyprès. Fougères et mousses dans les fonds de vallon un peu plus humides. Surprenant après Malte et le Sud de l'Italie. Au retour, nous offrons du thon aux deux bateaux voisins. Nous prenons l'apéro, rosé accompagné carpaccio de thon avec Luc, qui vient de passer deux ans en Grèce et qui nous indique les bons coins des îles ionniennes. Il retourne en Italie.

Un gros orage avec une bonne pluie cette nuit. Je comprend pourquoi c'est vert ! Au matin le vent a tourné et une grosse houle secoue le mouillage.

Vendredi 29 mai :

Réveillé à 5 heures 30, je pars à 6 heures. Je vais mouiller à Nisos Erikoussa, pour dormir un peu.

Nous regardons le programme compatible avec le temps qu'il nous reste. 12H00, direction le port de Kassiopi où nous arrivons à 16h30. Amarrage sur ancre. Les 50 mètres de chaîne y passent. Juste ! Le temps de faire quelques courses dans le village.