Après un mois d'avril et un mois de mai exceptionnellement ensoleillés, mais passés en convalescence, la perspective de reprendre la mer se précisait.

Mais d'abord, comme chaque année, ce fut le moment du réarmement et du carénage à Port Leucate. La voiture était tellement pleine que la suspension talonnait sur la route des Corbières. Heureusement et c'est un émerveillement chaque fois, un bateau, même modeste, c'est grand, et une fois tout rangé, on aurait pu en mettre le triple.

en plein boulot

En trois jours tout était prêt et Dartag remis à l'eau. Mais la tramontane soufflait dur et la première sortie par force 8 à 9 fut plutôt musclée, direction Marseille, en principe sur une mer maniable si l'on ne s'éloigne pas trop de la côte. Après un départ sous le soleil bien que frais, le ciel s'est progressivement couvert et au bout de trois heures, les puissantes raffales étaient agrémentées d'une pluie de plus en plus forte. Malgré nos polaires, nos bottes et nos cirés, cela tournait à la punition au point de nous faire demander grâce et de nous arrêter au Cap d'Agde.

départ sous la pluie

Le lendemain la brise était nettement moins forte, et la pluie moins constante. Nous avons repris notre route, réussissant à aller jusqu'aux iles du Frioul avec une brise mourante. Les orages qui ont suivi ont bien rincé le pont déjà parfaitement nettoyé des miasmes de l'hiver par les bonnes giclées reçues le premier jour.

épuisé mais sauf

Le retour de conditions anticycloniques est agréable. Même si les brises molles ne permettent pas d'avancer beaucoup, elles permettent de renouer avec le beau soleil et de tenter notre chance avec une ligne à la traine. Une solide touche en fin de journée nous laissait espérer du poisson frais pour le diner. Après plus d'une heure d'efforts et de patience pour remonter la prise sans casser, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était pas un poisson mais un oiseau qui s'était pris à notre ligne. Un malheureux Fou-de-bassan tout jeune, épuisé par la lutte, fut finalement remonté à bord avant de se noyer. Une fois décroché de l'hameçon juste planté sous son bec, il reprit ses esprits sur le pont avant de plonger tout seul. Ouf, sauvé ! Ces oiseaux ont la vie dure.

baignades

Notre arrivée à Hyères, en pleine nuit, permettait de profiter de la famille déjà sur place en ce week-end de l'ascension. Les petits, arnachés de gilets du plus bel effet, en profitèrent pour se baigner depuis l'échelle du bord, malgré une eau encore fraiche.

avec Sergio et Domi

Quelques jours après nous avons retrouvés nos amis Sergio et Domi de retour de leur magnifique voyage jusque dans le Pacifique sur l'Oie Sauvage. Ce fut également l'occasion de faire la connaissance de l'équipage d'Orion sur lequel ils s'étaient embarqués pour un grand week-end. Le concours de Ti-punch organisé à bord laissa des traces et une revanche est à prendre.

hydrogen 4 au travail

Avant de reprendre les navigations estivales, quelques essais des investissements de l'hiver dernier s'imposaient. L'hydrogénérateur destiné à assurer l'autonomie électrique lors des traversées longues en est un. Le choix d'une position compatible avec l'annexe suspendue dans le portique et des conditions de fonctionnement optimales n'était pas évident. Finalement c'est dans la jupe qu'il est le mieux et sa production silencieuse et constante de l'ordre de 5 ampères à 5 noeuds, 7 ampères à 6 noeuds et 9 ampères à 7 noeuds est vraiment apréciable.

à la Courtade

Et cela n'empêche nullement de profiter des mouillages paisibles de ce début d'été comme celui de la Courtade à Porquerolles.