Après la déception de Cruz Bay, il n’a pas fallu attendre longtemps avant de se réconcilier avec les Iles Vierges.

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Dès la suivante, le calme et la beautĂ© du mouillage, les promenades magnifiques Ă  terre, l’ambiance au village, Ă©taient Ă  la hauteur de la rĂ©putation des BVI. Cette ile, « Jost Van Dyke », porte, selon la lĂ©gende, le nom d’un pirate du 18ème siècle qui en avait fait son fief.

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Le développement touristique de cette ile s’est d’abord appuyé sur le successeur de ce pirate hollandais (non, pas le nôtre !), fondateur d’un petit restaurant sur la plage devenu progressivement un complexe commercial plus large avec vêtements, souvenirs, et même quelques chambres. L’ensemble s’appelle Foxy’s et sa fille en a ouvert un autre qui démarre à l’est de l’ile.

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Du coup les autoritĂ©s ont ouvert localement un bureau pour les formalitĂ©s qui a un succès fou. Elles sont simples, un peu longues en raison de la queue, mais coĂ»tent beaucoup plus cher (40 $) qu’à notre premier passage en janvier 2016 (15 $). Le tarif a dĂ» changer entre temps !

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Puis est venu le temps des promoteurs immobiliers dont les projets sont en construction entre deux des plus beaux sites, Great Harbour et White Bay. Ce n’est pas donné, mais la vue est à couper le souffle. Il y a aussi quelques petits cabanons plus modestes, sans doute l’œuvre d’iliens désireux de profiter de leur île une fois l’heure de la retraite venue.

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Nous sommes tellement proche des USVI que le téléphone et la 3G américaine (AT&T) sont parfaitement utilisables. C’est bien pratique car le forfait Free français bénéficie d’un pass de 35 jours de roaming offert pour l’année, qui permet d’utiliser le forfait illimité comme en métropole. Pratique pour vous envoyer un billet, mettre à jour notre blog, ou avoir des nouvelles de vive voix.

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Le beau temps de ce dĂ©but avril, nous incite Ă  poursuivre notre visite des BVI, et nous jetons notre dĂ©volu sur Norman Island, suffisamment proche de St John pour profiter encore de la 3G. Nous y allons en louvoyant entre les autres iles par une brise parfaite et d’autres voiliers ont la mĂŞme idĂ©e. Cela donne l’occasion d’une petite rĂ©gate informelle oĂą Dartag montre encore ses qualitĂ©s, ridiculisant tous les autres, sauf un, un First 41 pavillon amĂ©ricain et solitaire, Ă©quipĂ© de voiles magnifiques qui nous a donnĂ© une vraie leçon. Il est temps de faire un carĂ©nage soigneux de Dartag car cela ne doit pas recommencer. Les autres devaient vraiment ĂŞtre nuls !

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Le mouillage que nous visons s’appelle « The Bight ». Il est parfait, eau cristalline, abri excellent sur fond de sable blanc, un Ă©tablissement hĂ´telier chic au fond avec un petit ponton, et Ă©quipĂ© de nombreuses bouĂ©es. Nous en prenons une au hasard, recevant une heure plus tard la visite de l’hĂ´tesse qui nous demande si nous voulons y rester pour la nuit, moyennant 30 USD. Du coup nous l’abandonnons pour aller mouiller sur notre ancre au nord de la baie, en prĂ©vision du carĂ©nage en plongĂ©e que nous prĂ©voyons pour le lendemain.

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En deux fois une heure trente, la carène est revenue Ă  son Ă©tat « propre », malheureusement sans le narguilĂ© dont les deux compresseurs sont tombĂ©s en panne. Vraiment pas de la qualitĂ© ces outils lĂ , il faudra trouver mieux pour l’hiver prochain !

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Compte tenu de l’excellente météo pour les deux prochains jours, nous décidons de reprendre la mer dès le lendemain pour rejoindre directement St Martin à 90 milles. Partant avec un vent de NE 10 à 15 nœuds, c’est un peu lent dans une mer encore un peu houleuse, mais une bascule du vent au sud-est devrait nous permettre d’atteindre notre but en moins de 24 heures. En fait le vent a bien tourné un peu mais pas suffisamment, si bien que nous l’avions exactement de face.

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Du coup nous avons parcouru 140 milles en 26 heures pour arriver, mais c’était une belle traversĂ©e quand mĂŞme, sans une goutte Ă  bord, en dehors de quelques averses ! Les positions de veille du captain de jour comme de nuit, tĂ©moignent du cĂ´tĂ© relax de celle-ci, mĂŞme si une petite trombe naissant sous le vent nous a surpris en approchant d’Anguila.

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A Marigot, capitale de la partie française de St Martin, il y a de nombreux commerces et shipchandlers, permettant de remettre à niveau les stocks de la cambuse, bien entamés après plus de deux mois de voyage dans des pays où les approvisionnements ne sont pas toujours faciles. Nous avons aussi pu remplacer ou acheter les bricoles qui nous faisaient défaut, par exemple pour réparer les brûleurs de la cuisinière ou remettre à neuf le barbecue, et refaire les pleins de gasoil et d’essence hors taxes. Et puis cette escale technique était aussi l’occasion de faire un grand tri et nettoyage de certaines cales, y retrouvant des pièces ou outils oubliés désormais remis à leur place logique.

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Enfin, l’annexe, dont le plancher perdait de nouveau sa pression, obligeant à la regonfler deux fois par jour, a été entièrement démontée lavée et rincée. Les réparations précédentes avaient parfaitement tenu, mais une troisième fuite s’est révélée dans le même secteur, provoquée certainement par le même hameçon des gamins qui pêchaient au bord du quai il y a deux ans, précisément à St Martin. J’espère que ma nouvelle réparation tiendra comme les autres.

Les retrouvailles avec les radios et TV françaises m’ont fait un drĂ´le d’effet. Depuis tout ce temps, j’avais perdu l’habitude d’entendre et de voir tout le temps les mĂŞmes voix, les mĂŞmes tĂŞtes et les mĂŞmes infos. Et bien non elles n’ont pas changĂ©, elles radotent toujours de la mĂŞme façon, et Yves Calvi dans C dans l’air est toujours aussi professionnel et intĂ©ressant, mais il est un peu seul !

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La semaine du 11 au 16 avril est celles des « Voiles de St Barth ». Nous serons prĂŞts pour y participer, en spectateurs, et y retrouver l’équipe des « Petits Filous Â» qui m’avait invitĂ© en 2014 sur Sonadiau, leur voilier de course, alors que Dartag Ă©tait encore en rĂ©paration Ă  Pointe Ă  Pitre. Une bien belle expĂ©rience, mais cette annĂ©e la mĂ©tĂ©o est plus mitigĂ©e qu’il y a deux ans.

A suivre…………….