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Et oui, nous avons retrouvé Pointe à Pitre et ses méga yachts en escale !

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Un été à Hyères sans bateau, c’est historique. Mais quand je dis sans bateau, pas tout à fait. Les petits canots familiaux permettent de sortir de temps en temps, qui pour pêcher, qui pour ramer, qui pour voiler, mais les visites dans les iles d’Or paraissent bien loin et les sorties en famille ou entre amis, même à Porquerolles sont presque à oublier. Bien sûr la visite de Frédéric avec son magnifique Tangaroa compensa un peu, mais……..

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Une idée a germé petit à petit dans mon esprit tordu après une question posée par un gendre sur l’intérêt et les inconvénients éventuels d’un petit semi-rigide adapté à ce programme là. Chemin faisant, une prospection timide, puis plus sérieuse, m’a conduit à conclure positivement sur cette idée, et c’est ainsi que j’ai craqué début septembre pour un petit Bombard de 5 mètres équipé d’un hors-bord Suzuki de 50 cv livré sur sa remorque par un professionnel vraiment agréable.

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L’alibi était aussi que mon permis côtier, passé il y a trente ans (quarante ans pour celui de Marie-France) et qui ne m’avait jamais servi à quoique ce soit, allait trouver sa justification. Ce mois de septembre magnifique et chaud a donc été celui des sorties motorisées dans cette si belle rade d’Hyères. Pique-niques, promenades entre copains, visites de courtoisie à ma vieille amie Lélia qui se porte toujours très bien, furent au programme jusqu’à une brutale dégradation météo, vents d’est fort, pluies diluviennes, inondations. La fin de la saison était là, et Dartag II (c’est son nom) a donc regagné son hivernage à terre avant de quitter notre paradis terrestre.

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Marie-France repartie à Paris avec un gros programme musées-amis-copains-grand-mère, jusqu’à mi novembre, il ne me restait plus qu’à regagner Toulouse pour préparer le jardin et la maison à leur deuxième hiver consécutif vides, et mon départ aux Antilles pour retrouver Dartag et superviser la fin des travaux de réparation. Mais la grève des pilotes d’Air France n’était pas très encourageante. Finalement je n’y suis parti que le 7 octobre après encore quelques rassemblements familiaux toulousains.

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Vol tranquille, escale sans histoire, arrivée sans surprise, j’ai été accueilli dans la moiteur tropicale par Philippe, rentré lui aussi une semaine avant. Certes, l’invasion des cafards à bord n’était pas une bonne surprise, mais le traitement de choc qu’avait déclenché l’équipe sur place, avait déjà commencé à faire de l’effet. Les pièges étaient remplis de ces petites bêtes qui laissent des crottes partout. Ça m’apprendra à laisser des aliments pas parfaitement protégés dans les coffres.

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L’éponge n’a pas chômé pendant les trois premiers jours et la bombe de Baygon « spécial rampants » non plus. Mais progressivement je gagne du terrain sur l’adversité. Au bout d’une semaine, on peut soulever un coussin ou ouvrir un équipet sans crainte de voir se carapater certains de ces insectes inoffensifs mais peu ragoûtants. Au point que j’en oublie maintenant parfois de le faire en ayant le tape-mouche ou la bombe de Baygon à la main. Mais il y a encore du boulot avant d’avoir éradiqué tous les œufs, larves et juvéniles qui entretiennent le suspense.

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Les finitions sur le pont sont terminées et les balcons, chandeliers, filières sont en place. Comme espéré sans trop y croire, la petite voie d’eau qui s’écoulait du pont dans le coffre à bouteilles à chaque averse est complètement aveuglée, grâce au soin mis par les spécialistes à reposer parfaitement le nouveau rail de fargue. On pourrait maintenant stocker du sucre ne poudre ou de la farine en vrac dans ce coffre. Quel plaisir !

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La météo aux Antilles en cette période de l’année n’est pas fameuse. L’alizé est aux abonnés absents, les averses sont fréquentes, la chaleur moite est par moment difficile à supporter. Après avoir cherché en vain un ventilateur 12 volts, je me suis souvenu que j’avais quelque part à bord un vieux ventilateur d’ordinateur. L’ayant retrouvé, je l’ai mis en service et après quelques recherches sur la meilleure façon de le positionner, il tourne maintenant 24h sur 24 procurant aération et fraîcheur de jour comme de nuit, aussi bien dans le carré que dans la cabine avant.

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Du coup j’en ai commandé un autre qui ne sera pas inutile lorsque Marie-France me rejoindra. Un moment j’ai imaginé avec horreur que j’allais me laisser aller à équiper Dartag d’un petit climatiseur comme tout le monde, ben voyons ! Et bien non, je n’ai pas craqué et je continuerai à regarder les yachts au mouillage tous panneaux, hublots et portes fermés, les enfants jouant sur leur PS3 à l’intérieur pendant que les parents regardent un DVD, avec un peu de pitié voire de condescendance ! Je sais, ce n’est pas bien, et je vais recommencer à me soigner !

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Mais la menace des tempêtes tropicales reste bien présente, même si, jusqu’à présent, aucun phénomène majeur n’avait approché des Antilles. Et bien c’est arrivé, quatre jours après mon retour. Le cyclone « GONZALO » atteignant la catégorie 2, menaçant depuis quelques jours, a été annoncé dans la journée du samedi avec une forte probabilité d’atteindre la Guadeloupe en fin de nuit de dimanche à lundi. En fait, il a dévié un peu vers le nord et nous n’avons subi que quelques rafales et de fortes pluies. Mais j’avais quand même pris les précautions d’usage : démontage de tout objet vulnérable sur le pont, remontage de l’annexe et de la passerelle, éloignement du quai d’un mètre supplémentaire, doublage des amarres, etc…

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Hélas le lundi soir, il a atteint les îles du nord, faisant de gros dégâts et au moins trois morts (des gonzes à l’eau, triste jeu de mots, mais je fais ce que je peux) parmi les plaisanciers de Saint Barth et St Martin. Des dizaines de bateaux ont été drossés à la côte dont la vedette de la SNSM, certains entièrement détruits. Je n’ai pas d’éléments sur les conséquences dans les autres îles voisines et les BVI, qui étaient en plein dans la trajectoire de GONZALO.

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L’émotion passée, le carénage fait, par un plongeur ultra efficace, je suis maintenant prêt à rejoindre le gréement neuf de Dartag, fraichement livré et à procéder au remâtage. Normalement si le chantier qui nous accueille n’est pas endommagé ou débordé par les conséquences de l’ouragan, ce devrait être fait la semaine prochaine. Les vérifications sont en cours et je donnerai des nouvelles dès que j’aurai pu renaviguer avec des voiles provisoires, en attendant les neuves qui arriveront un mois et demi plus tard.

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Mais il ne faut pas oublier la Route du Rhum, légendaire course à la voile en solitaire qui devrait quitter St Malo le 2 novembre pour rejoindre directement Pointe à Pitre, en une grosse semaine pour les plus rapides. La Marina où j’ai pris mes habitudes depuis presque 10 mois va connaître une animation énorme, dont les préparatifs sont désormais bien avancés. Ce sera aussi un des sujets du prochain billet.