Nous avons maintenant presque 1000 milles à parcourir avant d'atteindre l'extrême sud de cette croisière et de devenir Cap Horniers ! Il nous faudra 60 heures, en principe.

la mer grossit

A mesure que nous avançons, le mer grossit mais le soleil reste vaillant.

la fièvre acheteuse

Les différentes boutiques et centres commerciaux du pont 5 en profitent pour monter des opérations promotionnelles attractives et commencer à entamer le magot des passagers maintenant bien dans le rythme du bord, d'autant plus que le vent, la pluie et le froid devraient être au rendez-vous très prochainement. Mais certains préfèrent les bijoux ou les montres chics aux vêtements et bagages griffés "Celebrity Cruises".

L'enfer du jeu

Naturellement les accrocs du casino ne manquent pas de céder à leur passion parmi les innombrables machines à sous et tables de jeux où les croupiers font merveille pour leur subtiliser leurs jetons en douceur.

Ile des Etats

Au lendemain de la deuxième nuit en mer, apparait l'extrémité de l'Amérique du sud. L'ile des Etats et le détroit de Le Maire sont passés avec un fort courant favorable affrontant un vent contraire déjà musclé.

approche du Horn

La mer grossit en mer temps que le ciel se couvre, mais la visibilité reste parfaite et la couverture nuageuse est suffisamment élevée pour que nous puissions espérer voir le mythique Cap Horn dans d'excellentes conditions.

approche du Horn

C'est alors que le commandant prend la parole sur la sono du bord pour annoncer qu'un des passagers est gravement malade depuis la veille et que les communications avec les autorités argentines pour le faire évacuer rapidement n'ont pas abouti. Il a pris la décision de gagner directement Ushuaia sans passer par le Cap Horn, pour le débarquer, gagnant ainsi huit heures de navigation.

un albatros

Le choc est immense et la déception fait place à la colère parmi les passagers dont la principale motivation pour ce voyage était justement de devenir Cap Hornier. Mais les quelques tentatives de manifestations collectives ou de pétitions s'effacent en réalisant que le captain est seul maître à bord après Dieu et que la vie d'un passager est plus précieuse que les caprices de vieux gâtés qui voulaient leur "Everest des mers". Le seul espoir qui permet de rester en vie est d'entendre les organisateurs annoncer sans rire que nous aurons en compensation une soirée libre à Ushuaia, où nous ariverons vers 20h, et que le reste du programme est maintenu sans changement. Miraculeusement nous aurons quand même vu un albatros (enfin nous voulons le croire).

pilote du canal de Beagle

Quelques heures plus tard nous embouquons le canal de Beagle et le pilote vient à notre rencontre pour les cinquante derniers milles de cette étape amputée de son principal attrait.

Puerto Williams

Nous passons devant Puerto Williams sur la rive sud chilienne où les mâts des voiliers en escale apparaissent.

la ville du grand sud

Puis nous découvrons Ushuaia dominée par les sommets enneigés qui l'entourent.

évacuation sanitaire

Le malade est évacué vers l'hopital de la ville, dans une ambulance, une demie heure après l'amarrage, et il ne semble pas en si mauvaise forme. Espérons qu'il s'en sortira sans problème, mais une chose est sûre, il ne rembarquera pas le lendemain pour la suite de la croisière. Le risque pour lui serait encore plus grand, d'avoir à affronter la vindicte de 2000 passagers frustrés.

pharmacie du grand sud

Cette horrible déception nous aura quand même permis de découvrir la pharmacie fortifiée de cette jolie petite ville

la poste d'Ushuaia

Et aussi la poste principale, joliment taguée, d'où nous pourrons envoyer les cartes postales du bout du monde à tous les amis et membres de la famille comme le veut la tradition.