Après quelques jours dans les iles d'Hyères, je surveillais la météo car début Juillet il me fallait être à Ajaccio pour y retrouver des amis naviguant sur leur Océanis 40.

Les rendez-vous sont la hantise du plaisancier à voile, et peut-être aussi à moteur, car ils sont souvent synonymes de mauvaises conditions.de traversée. Mais une courte fenêtre s'est présentée pour les 28 et 29 juin entre un régime d'est et un coup de vent d'ouest.

sous spi en solitaire

Appareillage donc en solitaire le mardi matin avec une brise de sud-ouest de 10 à 15 noeuds prévue pour durer 24 heures. Début peinard pour reprendre le rythme, et dans l'après-midi elle apparait si stable en force et en direction que l'envoi du spi s'impose, d'autant plus que plusieurs autres voiliers sont visibles sur l'horizon et marchent, d'après le radar, au moins à la même vitesse. Trop tentant !

rattrappé avant la nuit

Après quelques heures de chasse, ils sont derrière, et la fin de la journée nous voit prendre le large. Garder le spi en solitaire, une nuit sans lune, est-ce bien raisonnable ? Mais alors, ils vont peut-être revenir ? ce serait trop bête.

La brise se maintient tellement bien que le pilote, un moment débordé lorsque Dartag file à plus de huit noeuds et nécessite une reprise en main de la barre, peut être remis en service à la faveur d'une lègère diminution du vent. Et cela dure jusqu'à deux heures du matin où il mollit sérieusement et refuse de 30 degrés. Il faut rentrer le spi. On repart tout doux au près, quasiment sur la route.

lever du soleil sur la Corse

Avant l'aube la silhouette des montagnes de l'ile se détache, majestueuse, puis le dernier quartier de lune apparait, un fin croissant, juste avant le lever du soleil, magique !

le maquis à Chiavari

Nous franchissons la passe des Sanguinaires avec une toute petite brise de sud-ouest qui tient jusqu'au mouillage de Chiavari dans les effluves du maquis tout proche.

Dans l'après-midi arrive la houle annonciatrice du coup de vent d'ouest prévu pour la nuit et la journées suivantes. Nous rejoignons Ajaccio sous un ciel se chargeant de nuages, plein du plaisir d'une traversée de rève avec zéro grammes de CO2.